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La prise en charge du pyothorax : expérience du service de pneumologie du CHU Mohammed VI de Marrakech - 12/01/23

Doi : 10.1016/j.rmra.2022.11.080 
C. Rachid , L. Amro
 Service de pneumologie, hôpital Arrazi, CHU Mohammed VI, Labo. LRMS, UCA, Marrakech, Maroc 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Le pyothorax ou empyème est défini par la présence entre les deux feuillets pleuraux d’un liquide purulent ou clair contenant des polynucléaires altérés et des germes à l’examen direct. Le diagnostic et la prise en charge médicale précoce est primordial pour éviter le passage vers la chronicité et les différentes complications. La chirurgie a pour but de prévenir la récidive et de restituer la fonction respiratoire en cas d’échec du traitement médical et du pyothorax chronique.

Objectif

Notre travail vise à analyser les différents aspects de la prise en charge médicale et chirurgicale du pyothorax, à travers l’expérience du service de pneumologie du CHU Mohammed VI à Marrakech.

Méthode

Pour mener ce travail, nous avons étudié rétrospectivement sur une durée de 5 ans, d’octobre 2014 à novembre 2020 une série de 54 malades traités chirurgicalement pour pyothorax, et avons analysé les paramètres cliniques, paracliniques, étiologiques et thérapeutiques à propos de la prise en charge médicale et chirurgicale.

Résultats

L’âge des patients de notre série varie entre 17 et 70 ans avec une moyenne de 39,53 ans. Le sex-ratio était de 5,75 avec 46 hommes et 8 femmes. Un antécédent de tuberculose active a été retrouvé chez 33,33 % des malades, contre 9,25 % d’antécédent de la tuberculose ancienne. Un antécédent de traumatisme thoracique a été retrouvé dans 5,55 % des cas, et de chirurgie thoracique dans 3,70 % des cas. L’étiologie tuberculeuse a été la première à être incriminée avec un pourcentage de 40,74 % des cas, suivie du pyothorax parapneumonique avec un pourcentage de 27,77 %. Le pyothorax post-traumatique a occupé 5,55 % de l’ensemble des étiologies. Le kyste hydatique a été retrouvé chez 7,40 % des malades, et le pyothorax postopératoire chez 5,55 % des cas. Cependant 7,40 % des pyothorax dans notre série étaient de cause indéterminée. Dans notre série, tous nos patients ont bénéficié d’une antibiothérapie adaptée au germe isolé, d’un drainage thoracique et d’une kinésithérapie respiratoire. La chirurgie consistait essentiellement en une décortication±pleurectomie chez 96,29 % des malades et la pleuropneumoectomie chez 3,70 %. L’évolution était favorable chez 47 patients et défavorable chez 7 malades dont 5 parmi eux avaient une poche pleurale résiduelle séquellaire, un bullage prolongé chez un cas, et un décès par un choc septique dans les suites postop a été constaté dans notre série, le taux de la mortalité était de 1,85 % dans notre série.

Conclusion

Le diagnostic du pyothorax est facile, l’évolution sous traitement est bonne à condition que la consultation et le diagnostic se fassent rapidement. La tuberculose est au 1er rang des causes du pyothorax chroniques, suivie par l’empyème parapneumonique. La décortication reste une intervention très efficace qui permet d’effacer les poches pleurales séquellaires et de restituer la fonction respiratoire.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Plan


© 2022  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 15 - N° 1

P. 87 - janvier 2023 Retour au numéro
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